Petite coupe de purée de légumes maison pour bébé sur une table en bois

Purée pour bébé : utiliser de l’huile d’olive pour enrichir sa recette ?

3 octobre 2025

Les recommandations pédiatriques françaises préconisent l’ajout de matières grasses dans la diversification alimentaire dès l’introduction des purées, sans attendre l’âge de 12 mois. Pourtant, beaucoup de parents hésitent à intégrer de l’huile d’olive, réputée pour ses bienfaits chez l’adulte, mais rarement évoquée dans les conseils destinés aux tout-petits.

L’huile d’olive, pourtant largement utilisée dans l’alimentation familiale, suscite des interrogations quant à sa place dans les premiers repas. Les choix d’huiles et leur répartition jouent un rôle clé pour couvrir les besoins spécifiques du jeune enfant.

Pourquoi les huiles alimentaires sont essentielles dès la diversification de bébé

Lorsque bébé délaisse les seuls biberons pour découvrir ses premières purées, un nouveau chapitre s’ouvre : celui de la diversification alimentaire, souvent autour de six mois. À cette période, ses besoins évoluent vite. Les matières grasses ne se contentent plus d’être une simple source d’énergie : elles deviennent un pilier du développement.

Les professionnels de santé rappellent que les matières grasses doivent fournir près de la moitié de l’apport énergétique chez l’enfant avant trois ans. Une part considérable, mais qui répond à la croissance rapide et à la maturation du système nerveux. Les acides gras essentiels, oméga 3, oméga 6, oméga 9, participent à la construction du cerveau et à la mise en place du système immunitaire.

Voici ce que chaque type d’acide gras apporte :

  • Oméga 3 : soutiennent le développement du cerveau et de la vision.
  • Oméga 6 : essentiels à la multiplication cellulaire.
  • Oméga 9 : contribuent à l’équilibre des lipides dans l’organisme.

Tant que bébé est nourri au lait maternel ou infantile, ces lipides sont naturellement présents. Mais dès que les purées débarquent dans l’assiette, l’ajout d’huiles végétales s’impose pour maintenir un apport de qualité. Elles offrent aussi de la vitamine E et, dans une moindre mesure, de la vitamine A, utiles pour les cellules et pour lutter contre le stress oxydatif.

Un déficit en lipides peut ralentir la croissance ou freiner le développement neurocognitif. Diversifier, ce n’est donc pas simplement faire découvrir de nouvelles textures : c’est aussi donner à l’enfant toutes les chances de bien grandir.

Huile d’olive, colza, tournesol… quelles options privilégier pour les premières purées ?

Dès que vient le choix de l’huile à ajouter dans la purée, il devient tentant de se tourner vers celle qu’on utilise déjà à table. L’huile d’olive, appréciée pour sa douceur et sa richesse en oméga 9 ainsi qu’en vitamine E, s’intègre sans difficulté dans les recettes pour bébé. Pourtant, elle ne couvre pas tous les besoins, notamment ceux en acides gras essentiels.

Pour garantir l’équilibre, associer l’huile d’olive à de l’huile de colza permet de profiter des bienfaits des oméga 3 et d’un rapport oméga 6/oméga 3 idéal pour le développement cérébral. L’huile de lin, très concentrée en oméga 3, peut aussi trouver sa place à l’occasion, en alternance, afin de varier les sources.

L’huile de tournesol, très présente dans les foyers, apporte surtout des oméga 6. Mais consommée en excès, elle peut déséquilibrer l’apport lipidique global. Il vaut donc mieux l’introduire avec mesure et privilégier les huiles issues de l’agriculture biologique et d’une première pression à froid pour préserver leurs qualités nutritionnelles.

Certaines huiles doivent attendre : l’huile d’arachide, à cause des risques allergiques, ne se prête pas aux premiers repas et se garde pour plus tard. L’huile de noix, plus parfumée, peut être proposée après un an chez l’enfant non allergique. Quant au beurre ou à la crème fraîche, ils s’ajoutent crus et en toute petite quantité.

Pour respecter les besoins du jeune enfant, alterner et compléter les huiles reste la stratégie la plus sûre. Une cuillère à café d’huile végétale, ajoutée après cuisson, suffit pour enrichir la purée de bébé tout en respectant son palais.

Enrichir la purée de bébé : bienfaits et précautions autour de l’huile d’olive

La purée se révèle être un terrain parfait pour introduire les matières grasses dès les débuts de la diversification alimentaire. L’huile d’olive, soigneusement extraite à froid, se distingue par sa concentration en oméga 9 et sa teneur en vitamine E. Ces nutriments protègent les cellules et participent à la bonne formation du système nerveux. Pour en préserver les qualités, il suffit de l’ajouter crue, juste avant de servir.

Sa douceur s’accorde bien avec les goûts du tout-petit et apporte une texture agréable aux purées sans masquer les saveurs des légumes. Une cuillère à café couvre les besoins journaliers préconisés par les pédiatres.

Il demeure toutefois recommandé de varier les huiles afin d’offrir un éventail complet d’acides gras nécessaires : l’huile de colza vient compléter l’apport en oméga 3, absents de l’huile d’olive. Il est préférable d’éviter les matières grasses saturées ou les huiles raffinées, qui n’apportent pas les mêmes bénéfices.

Huile Apports majeurs Conseil d’utilisation
Olive Oméga 9, vitamine E À ajouter crue après cuisson
Colza Oméga 3 En alternance avec l’huile d’olive

Miser sur une diversité de sources lipidiques, c’est accompagner l’enfant dans sa découverte des saveurs tout en soutenant sa croissance.

Parent donnant à manger à bébé souriant avec une cuillère de purée verte

Conseils pratiques pour introduire les huiles dans l’alimentation de votre enfant

Ajouter des huiles végétales à la purée de bébé demande un minimum d’attention. Dès que la diversification commence, les professionnels recommandent d’intégrer une cuillère à café d’huile végétale crue par jour, juste avant de servir le plat. L’idéal reste de choisir des huiles de première pression à froid. L’huile d’olive s’impose naturellement pour sa stabilité et sa douceur, mais l’huile de colza ou de lin, très riches en oméga 3, méritent aussi leur place.

Quelques gestes simples permettent d’optimiser l’apport en matières grasses :

  • Ajoutez l’huile après la cuisson, jamais avant, pour préserver les acides gras sensibles à la chaleur.
  • Changez d’huile chaque semaine : olive, colza, lin… Cette alternance élargit la palette des acides gras apportés.
  • Gardez les huiles à l’abri de la lumière, bien fermées, pour éviter qu’elles ne s’oxydent.

Le beurre et la crème fraîche peuvent compléter, à condition d’être proposés crus et avec parcimonie. Les huiles de tournesol, de palme ou de coco ne conviennent pas à l’alimentation des nourrissons, leur composition ne répondant pas à leurs besoins.

Diversifier les huiles, en les associant à une base de légumes, fruits, protéines ou céréales, s’adapte aux besoins changeants des enfants. Un suivi avec le pédiatre permet d’ajuster les apports au fil de la croissance.

En variant les huiles et en respectant le rythme de chaque bébé, on ouvre la voie à une croissance harmonieuse et à des découvertes gustatives qui laisseront des traces bien au-delà de la petite cuillère.

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