Maman et bébé en pull d'hiver dans un intérieur chaleureux

Bébés : attrapent-ils froid de leur mère ? Causes et prévention

1 décembre 2025

Un bébé enrhumé dans une pièce chauffée, une mère toussant à ses côtés, et pourtant, tout ne se joue pas à pile ou face. Les virus du rhume ne traversent pas magiquement la barrière maternelle : leur parcours ressemble plutôt à un jeu de pistes, semé d’embûches, où le hasard compte autant que la vigilance quotidienne. La contamination d’un nourrisson par un parent malade n’est jamais automatique, elle dépend d’une mosaïque de détails, du type d’allaitement à l’hygiène générale, sans oublier la robustesse encore vacillante du système immunitaire du tout-petit.

Dans certaines familles, le bébé semble résister aux virus, même après plusieurs contacts rapprochés avec des adultes enrhumés. D’autres fois, premiers maux de gorge, toux et fièvre débarquent sans prévenir. Les gestes de prévention, lavage de mains, aération, port du masque, réduisent les risques, mais ne garantissent jamais zéro contamination. Les règles évoluent au gré des avancées médicales et des constats sur le terrain.

Rhume chez les bébés : ce qu’il faut vraiment savoir

Le rhume du nourrisson intrigue et inquiète bien des parents. Il ne s’agit pas d’un effet du froid, mais d’une infection virale, transmise par des agents comme le rhinovirus ou l’adénovirus. Les signes ne trompent pas : un nez qui coule, une toux discrète, parfois une fièvre modérée. Parfois, la situation se complique avec une respiration sifflante ou des difficultés à boire.

Contrairement à une idée reçue, la peau de bébé ne protège pas contre le rhume. Mais laisser un nourrisson exposé au froid, sans bonnet ni moufles ou chaussons, c’est s’exposer à une fatigue accrue de l’organisme, qui devient alors une cible plus facile pour les virus. Le système immunitaire des jeunes enfants n’a pas encore appris à se défendre efficacement contre les infections des voies respiratoires, expliquant ainsi leur fragilité.

L’équipement vestimentaire doit être ajusté à la météo : combinaison protectrice, chaussettes chaudes, crème hydratante si le vent ou le froid piquent les joues. Il faut surveiller la température corporelle : trop de chaleur provoque la transpiration excessive, qui n’aide pas à lutter contre les virus. Si le rhume s’installe, aérer la chambre et miser sur des vêtements qui laissent respirer la peau s’avèrent judicieux.

Dès les premiers signes de rhinopharyngite, quelques mesures s’imposent : se laver les mains plusieurs fois par jour, limiter les contacts avec les personnes malades, nettoyer régulièrement le nez avec un peu de solution saline. Si la fièvre persistante ou des difficultés respiratoires surviennent, une prise en charge rapide limite le risque de complications, surtout pour les plus petits.

Est-ce que les bébés attrapent le froid de leur mère ? Démêler le vrai du faux

Les bébés ne « prennent » pas le froid de leur mère. Ce n’est pas le froid qui circule de bras en bras, mais des virus, responsables de la rhinopharyngite ou de la grippe. La proximité, câlins, baisers, allaitement, rapproche, mais seule la présence de gouttelettes infectées ou de mains non lavées transmet vraiment l’infection respiratoire.

Le système immunitaire du nourrisson, en apprentissage, l’expose davantage aux virus attrapés par sa mère. Même en étant prudent, un adulte enrhumé peut transmettre la maladie. Cependant, l’allaitement maternel joue un rôle protecteur : il apporte des anticorps qui renforcent les défenses du bébé. Restez attentif : lavage de mains rigoureux, port du masque si besoin, et aération régulière des pièces.

Voici quelques mesures qui limitent la diffusion des virus au sein de la famille :

  • La prévention inclut la vaccination contre la grippe pour les adultes en contact avec le bébé.
  • Si un adulte présente des signes d’infection virale, mieux vaut éviter les contacts directs et surveiller le nourrisson pour repérer d’éventuels premiers symptômes.

En réalité, ce sont les agents infectieux qui circulent, pas le froid. Inutile d’enfermer votre enfant : sortir, bien protégé, reste bénéfique pour sa santé et son éveil.

Reconnaître les symptômes et prendre soin de son bébé au quotidien

Chez le jeune enfant, le rhume se traduit la plupart du temps par un nez bouché, une toux légère ou un peu de fièvre. Les premiers signes, écoulement clair, éternuements, perte d’appétit, pleurs inhabituels, doivent alerter. À surveiller : la température, à l’aide d’un thermomètre. Une congestion nasale peut perturber l’alimentation ou le sommeil, surtout chez les moins de trois mois.

Pour soulager le bébé, privilégiez la solution saline ou le sérum physiologique pour nettoyer le nez. L’aspirateur nasal aide à désencombrer les voies respiratoires, alors qu’une fine couche de vaseline protège les ailes du nez irritées. Évitez de donner des médicaments contre le rhume sans avis médical : ces traitements ne sont pas adaptés aux plus petits.

Le choix des vêtements a toute son importance : ni trop chaud, ni trop léger. La polaire, les chaussettes épaisses, ou une combinaison pour les sorties apportent le confort nécessaire. Gardez un œil sur la température corporelle : si le bébé transpire ou a les mains froides, ajustez sa tenue. Après le bain, une crème hydratante préserve la peau de bébé des agressions liées à l’air sec.

Si la fièvre ne baisse pas après deux jours, si la toux empire, si les yeux deviennent rouges ou si la respiration se complique, il faut consulter rapidement. Les complications peuvent se développer vite, surtout chez les plus petits : agir sans attendre reste la meilleure protection.

Maman vérifie la température de bébé dans un parc automnal

Prévenir les infections et savoir quand consulter un médecin

Limiter la transmission d’une infection virale chez le bébé repose sur une discipline constante côté hygiène. Lavez toujours vos mains avant de toucher l’enfant, ou utilisez du gel hydroalcoolique si besoin. Si vous recevez des visites, n’hésitez pas à demander à vos proches de porter un masque en cas de rhume ou de toux. L’air doit rester sain : évitez d’assécher la pièce, car l’air sec irrite les voies respiratoires supérieures.

Pensez à aérer chaque jour la chambre, utilisez un humidificateur si nécessaire, et sortez prendre l’air frais dès que possible. Les objets du quotidien, poignées de porte, jouets, gagnent à être nettoyés régulièrement. L’allaitement, grâce aux anticorps maternels, donne un coup de pouce naturel contre bien des maladies virales.

Certains signaux exigent de consulter un professionnel sans attendre :

  • Température élevée qui ne retombe pas
  • Respiration difficile ou sifflante
  • Signes de déshydratation (fontanelle en creux, couches peu mouillées)
  • Changement notable du comportement ou de l’état général

Observer, agir dès les premiers changements, et rester en lien avec un professionnel de santé permettent de réagir à temps. L’attention de chaque jour fait la différence et protège les jeunes enfants des complications liées aux infections respiratoires. Parfois, un simple réflexe, une question posée, ou une chambre bien aérée suffisent à changer le cours des choses.

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